hajm-e-sabz (l'espace vert)
NUIT DE LA BONNE SOLITUDE Écoute, c'est l'oiseau le plus lointain du monde qui chante, La nuit est unifiée, fluide, épandue. Les geraniums, De meme que la branche la plus sonore de la saison, Entendent les frissons de la lune. L'escalier gît devant la maison, La porte tenant à la main une lanterne, Et dans la fraîche générosite de la brise, Écoute, le sentier appelle au loin tes pas. Tes yeux ne sont guère la parure des ténèbres. Secoue donc tes paupières, enfile tes souliers et viens. Viens à l'endroit où le duvet de la lune éveillera tes doigts, Où le temps s'assiéra sur une motte de terre, auprès de toi Où les psaumes de la nuit poreuse absorberont ton corps Comme un chant sacré. Là se trouve aussi un sage qui te dira: La fin ultime de la vie est de découvrir ce regard Encore tout mouillé du débordement de l'amour. |